Le bois, paraît-il, pousse sur les arbres. Mais cela n’en demeure pas moins une ressource limitée et précieuse, face à une demande mondiale grandissante (construction, emballage). La Chine continue d’augmenter ses importations de bois d’Europe. Les Etats-Unis, en pleine relance économique, sont en déficit de bois de construction et en importent massivement à tout prix. Ils en importent d’ailleurs bien plus qu’avant : les échanges États-Unis - Canada ont décliné après la mise en place de tarifs douaniers par Donald Trump en 2018.
Par ailleurs, face au changement climatique, les risques d’incendies s’accentuent fortement, exposant les forêts à des risques croissants. 2021 est un parfait exemple de l’accentuation de ces risques, avec, déjà, des dizaines de millions d’hectares brûlées à travers le monde. Autre menace liée à ces conditions de plus en plus chaudes et sèches, des insectes nuisibles en profitent pour causer des dégâts massifs à nos réserves de bois. Les scolytes, des petits coléoptères présents du Canada à l’Europe, constituent une menace grandissante pour les massifs forestiers (Pins, Sapins, Epicéa). D’une part, cet insecte détruit des pans entiers de forêt, et d’autre part, il oblige le déclassement de millions de m3 de bois chaque année. Ces petits nuisibles ne datent pas d’hier, mais les conséquences dramatiques de leur prolifération sont sans précédent.(1)
En Europe, on peut aussi mentionner la chalarose, un champignon qui cause des dégâts massifs sur les populations de frênes. Venu dans les années 1990 - 2000 en France, la chalarose contamine désormais une région partant de la Seine Maritime jusqu’au Jura. Ce champignon vient d’Europe de l’Est et se plaît dans les forêts humides. Les moyens de lutte contre ce fléau restent principalement limités à l'abattage systématique des arbres malades.(2)